Pourquoi les naïfs
restent des niais
la communication impossible
Une affaire d’aveuglement de confiance
plus que de jobardise
Les
jobards restent des gobe-mouches quoi qu’il arrive. Nous en faisons
l’expérience tous les jours sur les pages de cette adresse internet. Les
curieux viennent nous lire, ainsi que les « pro », pensant s’informer
sur des révélations se rapportant à des montages compliqués, et tordus,
destinés à tromper la clientèle. Lecture certainement pour se donner des
frissons. Le consommateur de l’occulte se caractérise par sa confiance, quasi
aveugle, dans le prestataire. Peu importe qu’il soit ensuite abusé. Le premier
geste du crédule consiste à dire « credo » je crois. Peu importe en
quoi. Pour les uns aux voyances gratuites, payantes en définitive, mais pour
eux peu importe. Pour les autres au don, notamment celui de tromper, c’est
encore le meilleur de tous. Cela porte aussi un autre nom : l’illusion du talent. Notamment si la
clientèle a lu une publicité sur tel ou tel professionnel. Tout autant que si
la clientèle lisait aussi une critique. Du pareil au même dès lors que l’on
parle de vous. Par exemple, depuis que l’inad s’est mise en tête de nous faire
une publicité dénigrante, notre activité s’en ressent mieux, car un sponsor à
qui nous n’avions RIEN demandé assure notre présence auprès des crédules en
leur rappelant notre existence. Cela suffit à booster le trafic de
consultation, ainsi que les commandes de livres. Plus l’inad dit du mal à notre
encontre et plus nous sommes consultés. La clientèle nous fréquente sur
recommandations en quelque sorte. Notre message s’avère sans intérêt pour les
crédules. Parce que ce sont, avant tout, des croyants inconditionnels. Nous
bénéficions ainsi d’un phénomène qui se nomme notoriété persistante.
Illusion du talent
Le
prestataire, quel qu’il soit, profite financièrement d’un excès de confiance de
la clientèle. Sur au moins deux modes : les satisfaits et les mécontents.
Les satisfaits recommandent. Les mécontents critiquent. De toute façon c’est
bon pour le chiffre d’affaire. Car les critiques attirent autant les curieux
que les éloges. L’illusion de talent consiste à raconter une bonne histoire
cohérente en faisant croire que l’on est plus malin que le hasard. Ainsi le
crédule pense que l’avenir est prévisible. C’est l’illusion accrue des
capacités propre à donner confiance. Peu importe que la prédiction soit ou non
valide. Le crédule est porté par ses sensations, non par ses jugements.
Confiance subjective, d’une communauté, ayant la même foi en un prestataire
ayant déjà confiance en lui-même. Le prestataire existe, il s’exprime sur les
réseaux, on le croit ou on doute, peu importe, le crédule est tenté d’essayer.
La confiance du groupe client parle à la confiance du professionnel. L’illusion de talent repose sur des opinions.
La clientèle vient nous lire pour se persuader que le prestataire qu’elle a
choisi est « bon ». Non par les critiques émises à son encontre, ni
par les éloges. Juste pour s’informer d’appréciations éventuelles ou probables.
Afin de renforcer ses convictions. L’ensemble des comportements repose sur
l’irrationnel. Peu importe que l’on écrive que le don n’existe pas. Qu’un tel
s’est fait berner. Qu’un autre se soit fait plumer de 300 000 euros. Le
client s’en moque, il est tenté d’essayer quand même pour son compte, juste
pour voir, quitte à y laisser des plumes. Il est porté par la confiance
irréductible. Même déçu il reviendra, car il conserve sa confiance envers
celle, ou celui qui l’a trompé. « Cocu mais content » dit la chanson
populaire. L’illusion de talent repose sur le fait d’exister, ainsi que sur les
propos publiés, ou les promesses même non tenues. Le client ne raisonne pas car
il en est incapable, il est séduit, et pour ainsi dire il est sous le charme,
embobiné, ferré, autrefois cet état était décrit par l’emploi du verbe
« empaumer ». Etre dans la main de quelqu’un qui vous fait agir selon
sa volonté. Le client est sidéré au sens propre du mot, comme au sens figuré.
Il est sous la sensation. Cette relation ne s’explique pas, elle se constate.
Lorsque
vous parlez à la tête de quelqu’un qui ne vous écoute pas, qui ne vous écoutera
même jamais, les mises en garde sérieuses s’avèrent inutiles. On se rend compte
ainsi de l’impossibilité de prévenir en diffusant un simple message d’alerte.
D’ailleurs pour quoi faire ? L’avertissement lui-même s’avère inutile.
Dans ces circonstances à quoi bon continuer ?...
La
clientèle vient nous lire pour se persuader de persévérer dans ses errements,
vis-à-vis de tel ou tel prestataire, ou prestation, lorsque l’on consulte les
statistiques des pages les plus lues de cette adresse internet. Le message est
compris, la communication, sous la forme d’un avertissement rationnel, est
impossible lorsque l’on parle aux sentiments et que le cerveau se déconnecte.
Sybille de Panzoust